L’analyse de la circulaire
Le texte rappelle que « les lauréats des concours 2010 des premier et second degrés publics seront nommés fonctionnaires stagiaires dans l’enseignement public, ou contractuels stagiaires (en contrat provisoire) dans le privé sous contrat ».
« Ils auront en responsabilité une classe (premier degré) ou plusieurs classes (second degré) dans le cadre de leur année de stage ».
Mis devant les élèves dès la sortie d’université, les nouveaux enseignants bénéficient « d’un accompagnement et de périodes de formation organisées au cours de l’année scolaire. Le volume de formation et d’accompagnement dispensé sera équivalent à un tiers de l’obligation réglementaire de service (ORS) du corps auquel appartient le stagiaire ».
Organisée dans chaque académie (second degré) ou département (premier degré) « selon les formes que vous jugerez utile », filées, groupées ou « par compagnonnage », cette « formation continuée » visera à améliorer la pratique d’enseignement« et »acquérir des connaissances dans les domaines non-maîtrisés".
Cités dans la lettre, apprendre à lire ou à calculer pour les enseignants des écoles, prendre en charge les élèves handicapés, lutter contre les discriminations, gérer les conflits, pratiquer l’aide personnalisée.
Un exemple d’application locale à Versailles
– formation équivalente à un tiers du temps de service obligatoire (27 H hebdomadaires pour les PE ; 18 H pour les certifiés et 15 H pour les agrégés ), soit « environ l’équivalent d’une journée de formation par semaine » selon le recteur.
– accueil début septembre, accompagnement renforcé jusqu’à la Toussaint, puis des périodes de formation « filée » ou « groupée » tout au long de l’année.
– dans le premier degré, les stagiaires seront affectés en brigade de remplacement et « stabilisés » jusqu’aux vacances de la Toussaint auprès d’un maître « expérimenté ». Ils seront ensuite placés sur des remplacements longs et alterneront enseignement devant élèves et périodes de formation.
– Dans le second degré, les stagiaires seront affectés sur des supports laissés vacants.
– « Dans toute la mesure du possible le service du stagiaire sera organisé avec un abattement de deux heures » afin, notamment, qu’il puisse suivre tout au long de l’année une formation « filée », à raison d’environ une demi-journée par semaine. Les heures correspondantes pourront être assurée par un autre professeur de l’établissement ou, éventuellement, donner lieu à une rémunération du professeur stagiaire enseignant sans que le service de celui-ci ne puisse dépasser l’obligation réglementaire de service de son corps ».
– au printemps, les stagiaires seront regroupés pour dix jours de formation à l’université. A ce moment là, il faudra leur trouver des remplaçants. Mais en aucun cas des stagiaires de M2 (master deuxième année) car, précise le recteur, « le ministère a renoncé à remplacer des stagiaires par des étudiants de M2 afin d’éviter aux élèves d’avoir deux débutants ».
Pour les lauréats de concours du privé sous contrat
Deux circulaires du 20 janvier 2010 ont fixé les grandes lignes de leur affectation :
Pour le 1er degré :
"La réforme du recrutement des maîtres introduit progressivement un recrutement au niveau master et supprime, dés la session 2010, l’année de formation initiale dans les
centres de formation pédagogique privés."
Les lauréats des concours seront donc désormais immédiatement nommés sur des services vacants (à l’exclusion de tout autre service, notamment des services protégés) afin d’effectuer leur période probatoire. En l’absence de services vacants au sein du département au titre duquel ils ont été admis, un service vacant dans l’ensemble des départements limitrophes peut leur être proposé.
Pour le second degré :
– les lauréats des concours externes seront immédiatement affectés, à titre provisoire, sur des services vacants (à l’exclusion de tout autre service, notamment des services protégés) afin d’effectuer leur année de stage.
– Ceux qui n’auront pu être affectés dans l’académie de leur choix, faute de services
vacants dans leur discipline, verront leur dossier remonter en Commission Nationale d’Affectation (CNA).