Le chômage est à un niveau sans précédent : que fait le gouvernement ?

vendredi 15 janvier 2010


Un graphique est souvent plus explicite qu’un texte : celui ci-dessous, issu du mensuel Alternatives économiques, est très parlant en comparant dans le long terme l’augmentation ou la diminution du nombre de chômeurs par an en France.

Mais un texte permet d’aller plus loin dans l’analyse : nous redonnons en dessous un texte de Solidaires de début décembre, qui garde malheureusement toute son actualité au moment où les établissements bancaires et financiers annoncent la distribution de bonus record à leurs traders et actionnaires.

Evolution annuelle du chômage de 1976 à 2009

Pour aider à la lecture :
 en 1976 il y avait environ 100 000 chômeurs de plus,
 en 2000 il y avait une baisse du nombre de chômeurs d’environ 370 000,
 en 2009 ce sont donc 453 000 chômeurs en plus !

Evolution annuelle du chômage de 1976 à 2009

La crise financière, et ses conséquences en chaîne sur l’économie réelle avec des taux de chômage qui explosent, des situations de précarité renforcées, des licenciements permanents, ont enfoncé la plupart des pays dans la récession.

Les politiques nationales et internationales accouchent de souris pendant que des millions de personnes basculent dans la misère et que les forces capitalistes continuent à se gaver à coups de milliards.

Le Bureau International du Travail avance le nombre de 210 millions de chômeurs dans le monde fin 2009 et 1,4 milliards de pauvres (mois de 2 dollars par jour) en 2010. En France, ce sont près de 4 millions de personnes au chômage ou en sous-emploi. Les licenciements économiques ont augmenté de 31,4 % en un an ! Pour certaines grandes firmes, le business continue et la crise est un prétexte à restructurations, avec des conséquences en cascade sur les entreprises sous-traitantes.

La crise actuelle est celle d’un système bâti sur l’appropriation toujours plus grande par une petite minorité, de la richesse produite.

C’est avec ce système qu’il faut rompre. Briser les reins de la finance, pour mieux répartir les richesses, et appliquer des mesures d’urgence et structurelles, pour une véritable transformation sociale, voilà les enjeux.
 Indemnisation de toutes les formes de chômage
 Augmentation des allocations chômage et des minima sociaux
 Indemnisation à 100 % du chômage partiel
 Interdiction des licenciements dans les entreprises qui font du profit
 Instauration d’un statut du salarié, financé par une nouvelle cotisation patronale, qui garantisse la continuité de rémunération et rende effective l’obligation de reclassement des salariés
 Arrêt des suppressions d’emplois dans la fonction publique
 Une nouvelle réduction du temps de travail, sans baisse de salaires et avec embauches correspondantes
 Arrêt des privatisations et renforcement des services publics
 Limiter la libre circulation des capitaux et socialiser le secteur bancaire

Ce ne sont pas les idées qui manquent, construisons le rapport de force nécessaire pour les imposer tous ensemble.

Texte de Solidaires du 5 décembre 2009