Développer l’autonomie des établissements, et le pouvoir de leurs chefs
– « Les établissements devraient avoir la maîtrise d’au moins 10 % de leur dotation en heures d’enseignement »
De nombreuses dérives sont constatées
– ils privilégient l’« affichage » : des matières ou projets valorisants pour l’image de l’établissement au détriment des programmes, de la diversité des matières ...
– le copinage, ou l’asservissement des profs peuvent tenir lieu de politique dans l’affectation de moyens.
– Les chefs d’établissement auraient une « marge d’appréciation » dans la fixation des « modalités locales de travail ».
– Un « lien contractuel » entre l’établissement et l’enseignant pourrait être envisagé.L’instauration d’un « lien contractuel » entre l’établissement et l’enseignant mais en complément de l’application des règles de la fonction publique et non pour s’y substituer.
On voit les dangers qu’entraineraient un tel voeu s’il était exhausé : des profs corvéables, et qui devraient enseigner des maths « catholiques » ...
Le lien contractuel évoqué plus haut va totalement à l’encontre des lois en vigueur et rétablirait un lien de subordination entre l’enseignant et l’établissement, prémisse d’un retour au statut de droit privé.
Les devoirs des enseignants
Leurs « missions »
– « cœur du métier » commun : transmission des savoirs, préparation des cours, correction des copies, gestion de la classe ;
– activités « indissociables » : de l’accompagnement des élèves à l’aide à l’orientation ;
– « activités modulables », pour les enseignants volontaires et rémunérés de manière spécifique.
Mais aussi
– bivalence au collège (classes de 6e et 5e).
– temps de travail annualisé : 18 heures hebdomadaires sur 36 semaines, donc obligation annuelle de 648 heures de cours à la libre disposition des chefs d’établissement ...
Des activités modulables sur « volontariat » : une fois précarisés les profs auraient-ils le choix ?
Annualisation : quid des examens dont la « rémunération » actuelle relève de l’aumone), du suivi des stagiaires, des formations (d’autres rapports les préconisent hors temps scolaire) ?
Nouveaux modes de recrutement et de gestion des carrières
A côté du retour « généreux » du pré-recrutement (étudiants se destinant à l’enseignement payés : mais quelle crédibilité dans le contexte budgétaire actuel !), les concours d’enseignement doivent être réformés et leurs épreuves « simplifiées ».
Surtout, un « master d’enseignement » pourrait être créé, sans que le rapport n’explique pas clairement s’il précéderait les concours où s’il les remplacerait (dernière hypothèse que d’autres rapports nous annoncent).
L’idée de gérer autrement les carrières est largement abordé, même si « le temps n’est pas encore venu » d’une rémunération à la performance (combien de mois ?).
La double évaluation pédagogique, par l’inspection et le chef d’établissement, est, elle largement évoquée ...
Un relèvement de l’indice de début de carrière, l’éventuel octroi de primes sont envisagés, mais toujours avec une contrepartie sous forme de temps de présence supplémentaire.