Un délégué rectoral exclu de l’enseignement après 4 ans de suppléance.

mardi 11 octobre 2016


A la rentrée 2016, le rectorat de Toulouse a décidé de ne pas renouveler le contrat à durée déterminée d’un Délégué rectoral en poste dans le même établissement depuis 4 ans.
Sa suppléance a pourtant toujours été renouvelée par le chef d’établissement qui lui a fait confiance durant ces années et le poste occupé les années précédentes était toujours vacant à la rentrée.

Cet enseignant en mathématiques a été inspecté en novembre 2015, ce qui est relativement exceptionnel pour un remplaçant. Bien entendu, après cette inspection, il a tenu compte des remarques et recommandations formulées par l’inspectrice. Cette amélioration de sa pratique pédagogique n’a cependant pas pu être constatée par l’IPR qui n’est pas revenue le voir à la fin de l’année. Pourtant, cela n’a pas empêché la rectrice de refuser à cet enseignant toute possibilité de renouveler son contrat de suppléant.
Ce collègue a donc été congédié de l’éducation nationale après 4 ans de bons et loyaux services. Nous ne pouvons qu’être scandalisés devant tant de mépris des enseignants et notamment des plus précaires.

D’autre part, le rectorat n’a même pas daigné respecter les textes pour informer ce collègue de sa décision. En effet, lorsque le DA a une ancienneté supérieure à 3 ans, la notification de la décision doit être précédée d’un entretien (Décret n° 2014-1348 du 3 novembre 2014 article 9). Nous avons saisi le Tribunal administratif pour faire valoir les droits de cet enseignant.

Est-ce ainsi que doivent être traitées des personnes que l’enseignement catholique et le rectorat sont bien contents de trouver pour éviter que les élèves se retrouvent sans professeur ?
Peut-on décider, sans réelle explication et sur une seule inspection, d’exclure un enseignant et lui refuser un avenir d’enseignant ?
Le rectorat ne développe-t-il pas une politique qui vise à exclure les délégués rectoraux qui ont une ancienneté de 4 ans et plus ?
Nous revendiquons le droit, pour les précaires, à une réelle formation et à être intégrés sur l’échelle de rémunération des certifiés.
Nous continuerons à défendre les enseignants en situation précaire avec la plus grande détermination.