Emploi d’Avenir Professeur : vote mitigé au CSE

mardi 4 septembre 2012


Convoquée dans l’urgence le 24 août 2012, une séance exceptionnelle du Conseil Supérieur de l’Éducation a été spécialement consacrée aux « Emplois d’Avenir Professeur », un dispositif que le gouvernement présente comme un pré-recrutement d’étudiant-e-s voulant devenir enseignant-e-s.

La fédération SUD éducation a proposé une analyse critique et revendicative de ce dispositif, posé des questions au gouvernement avant le CSE et déposé des amendements visant à élargir les bénéficiaires sur la base de critère sociaux et à diminuer la précarité du contrat.

Seul Sud Education a proposé des amendements sur le projet du gouvernement.

Les trois premiers amendements visaient pour le premier à ouvrir le dispositif à des étudiant-e-s qui ne se destinent pas forcément à l’enseignement ; pour le second, à sortir ce dispositif du cadre ultra-précaire du Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi ; et pour le troisième, à faire du contrat un contrat de droit public et non de droit privé. La CGT a voté pour ces amendements avec SUD éducation, la FSU et FO n’ont pas pris part au vote et les autres organisations syndicales (UNSA, CFDT, SNALC), ont voté contre.

Le quatrième amendement visait à refuser que les Emplois d’Avenir Professeur soient recrutés localement par les établissements, pour les faire recruter par les services déconcentrés du ministère. Cette fois, la FSU a voté avec SUD éducation, la CGT s’est abstenue, les autres organisations syndicales (UNSA, CFDT, …) ont voté contre.

Des organisations syndicales ont donc voté pour maintenir des dispositions précarisant les bénéficiaires et contribuant à saper le service public avec des contrats de droits privé… Mais on peut également regretter certaines abstentions ou refus de vote, car un vote conjoint de la FSU, de la CGT et de SUD éducation aurait permis de faire adopter les amendements.

Le dispositif global « Emploi d’Avenir Professeur » a été adopté avec le soutien des syndicats UNSA, CFDT et SNALC.

Sud Education, pour des raisons de fond, de forme et de calendrier, a été amené à refuser de prendre part au vote.
Parmi les autres organisations syndicales qui n’ont pas voté pour ce projet, on compte la FSU (abstention), la CGT (contre) et FO (qui n’a pas pris part au vote).

Ainsi, sur 54 suffrages, seuls 29 se sont portés en faveur du dispositif, soit moins de 54 %.


Voir en ligne : Sud Education