Statut des enseignants public et privé : le Secrétaire général de l’enseignement catho se prend pour le ministre bis !

vendredi 14 octobre 2011


L’offensive continue !
A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée le 4 octobre, l’enseignement catholique a présenté ses « défis » pour 2011-2012, parmi lesquels la suppression de 1350 postes en 2012.

Rappelons que 20% des postes 16 000 supprimés, cela donne 3200 postes et que, pressions, lobbying plus amendement du sénateur Carle a donné à l’arrivée une suppression de 1533 postes.
Ne nions pas la difficulté des enseignants (qui n’ont pas statutairement la garantie de l’emploi mais une priorité de réemploi !) ni celle des salariés qui n’ont ni garantie ni priorité autre , au mieux, que "morale (sic)

Syndicalistes, nous connaissons la détresse que crée la perte d’emploi totale ou partielle : mais la politique nationale et locale se décide entre institution, et administration, avec des élus ou lobbyistes locaux et nationaux, en dehors des instances de concertation où siègent les représentants syndicaux (IA, rectorat, Ministère...) même si ces derniers prennent position.

Le Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique, Eric Mirieu de Labarre a donc fait le point sur la hausse des effectifs et le redéploiement des moyens en cette rentrée 2011.
En annonçant une hausse de 12 000 élèves environ (mais seulement + 0,6 %), E. de Labarre, comme L. Chatel d’ailleurs, omet de dire que, si la demande d’inscription est pressante dans le privé sous contrat, même après la rentrée, c’est parce que la situation créée par le même L. Chatel est catastrophique dans le public :
déjà plus de suppléant en Maths ou dans d’autres disciplines, classes surchargées, élèves non affectés ...
Les parents dont les enfants n’ont pas tous les enseignants, et ce depuis la rentrée, cherchent à passer dans le privé !

Que fait le privé ? il bourre les classes aussi, mais volontairement : cela permet d’argumenter sur la montée dans le privé ... et cela fait payer l’Etat et les collectivités locales ...

Pour E. de Labarre des « mesures structurelles » sont donc nécessaires, et il en énonce un certain nombre : moins d’heures au lycée et au collège, moins d’options au lycée, plus d’intercommunalité, plus de formation à distance

N’oublions pas que dans sa « besace », il y a aussi une augmentation de 2 heures de l’horaire de cours hebdomadaire des enseignants !

Mais il réclame aussi bien sûr plus de moyens financiers pour entretenir et rénover l’immobilier catho qui reste propriété des congrégation ou des évêchés !!!!!

Un exemple de connivence entre Luc Chatel et Eric Mirieu de Labarre :

"Les extraits de la dépêche AEF n°155471 du 22 septembre 2011 sont explicites quant aux objectifs poursuivis par Chatel et Eric Mirieu De Labarre SG le l’enseignement catholique : « Le système éducatif gagnerait à être moins administré, moins géré, et plus animé. L’enjeu est de faire vivre une communauté et une équipe éducative, dans laquelle le chef d’établissement a un rôle pivot », déclare jeudi 22 septembre 2011 Éric Mirieu de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, à l’occasion d’un déplacement de Luc Chatel, , au lycée Teilhard-de-Chardin, un établissement privé sous contrat d’association avec l’État, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).

Luc Chatel explique : « Nous avons regardé ce que faisait l’enseignement privé sous contrat, qui avait déjà une culture de travail en équipe pédagogique, et nous avons instauré deux heures d’aide personnalisée au lycée et les enseignements d’exploration, qui ne correspondent pas à une pré-orientation ».

Éric de Labarre. « ...nous souhaitons un débat de fond sur l’école pendant cette période électorale », indique-t-il. « L’enseignement catholique contribuera à ce débat, pour tout le système éducatif, qu’il soit privé ou public ».

« Il a redit sa confiance aux établissements et aux équipes éducatives et souhaité faire de la réforme du système éducatif un enjeu fort pour l’élection présidentielle de 2012. »

Mais attention ! va bientôt « tomber » le nouveau statut de l’enseignement catholique : l’ancien et actuel insiste déjà sur le « caractère propre » des établissements ; dans le contexte de durcissement de l’Eglise dans le sens de son conservatisme le plus étroit avec ses deux derniers papes, on peut craindre un renforcement de l’ecclésial avec des consignes ou une orientation de laquelle les personnels enseignants et salariés devront s’émanciper, le SUNDEP Solidaires y travaillera !

Des informations à éplucher en particulier dans le contexte actuel :

23 novembre : Lors d’un colloque à l’Institut Catholique de Paris, publication d’un document intitulé : « L’établissement associé : l’autonomie au service de l’intérêt général ».
Décembre : Publication d’un Manifeste de l’Enseignement Catholique sur l’éducation qui détaillera tant les écueils à éviter que les orientations prioritaires.