L’enseignement catho a donc gagné son bras de fer contre le Ministère, à coup de conférences de presse et intense lobbying ; ces 4 millions d’euros étant pris sur le budget Éducation nationale, c’est bien au détriment de l’enseignement public qu’est attribué ce nouveau « cadeau » budgétaire au privé catholique !
Concrètement, l’enseignement catholique pourra compter sur 200 postes d’enseignants supplémentaires, au moment où l’enseignement public est frappé de plein fouet, avec ses 1 500 classes fermées en premier degré, ainsi que toutes les difficultés liées à la RGPP.
Si l’enseignement catho récupère 200 postes de plus, l’enseignement public devrait en récupérer 1 000 (règle des 20% ) ! Mais comme cette règle n’était déjà pas appliquée au niveau des rendus de postes (moins 1 533 au lieu des moins 3 200 postes qui auraient été rendus avec cette règle !), c’ est 1 000 plus 1 467 postes soit 2 467 postes que devrait récupérer l’enseignement public...
Favoriser unilatéralement l’enseignement catholique, est un arbitrage politique clair qui continue à être fait au détriment de l’enseignement public...
Plus 200 postes pour le privé catho, pourquoi pas, à condition que l’enseignement public, qui concentre la quasi totalité des zones d’éducation prioritaire, récupère sa part !