SUNDEP Solidaires : qui sommes-nous ?

vendredi 25 août 2006


Le SUNDEP Solidaires a été créé en novembre 2003 pour développer une nouvelle ligne syndicale en matière de retraites, de défense des chômeurs, de prise en compte des salariés les plus pauvres... mais aussi pour installer les pratiques d’un fonctionnement plus démocratique que celles des grandes centrales syndicales.

Dès sa création le SUNDEP s’est opposé aux positions de la fédération CFDT de l’enseignement privé, notamment la revendication du « statut de droit public » qui a abouti, en 2005, à l’acceptation de la loi Censi.

Nous avons été rejoints depuis par des adhérents, issus d’autres organisations ou non syndiqués, et sommes actuellement environ 900. Notre syndicat national a pour but de défendre tous les personnels de l’enseignement privé (enseignants relevant de l’Éducation nationale ou du ministère de l’Agriculture, personnels de droit privé, formateurs) qui se reconnaissent dans des valeurs de gauche.

Dès les élections professionnelles de janvier 2004 (CCMA et CCMD), le SUNDEP a présenté des listes dans près d’un tiers des académies métropolitaines. Nous y avons obtenu globalement 4,6% des voix dans le 2e degré, et 2,2% dans le 1er degré, soit la 4e place des organisations syndicales en nombre de voix et d’élus (derrière la CFDT, la CFTC et le SPELC). Dans chaque académie où nous étions présents (2e degré), notre moyenne s’est établie à 13,5%, et dans chaque département (1er degré), à 15,9%.

Nous avons adhéré, par le biais des Sud Santé-Sociaux, à l’Union Syndicale SOLIDAIRES en juin 2006.

Nous voulons mettre en avant :

 la solidarité : à l’intérieur de notre champ professionnel, mais aussi plus largement dans le soutien aux mouvements qui prennent en compte la défense de la dignité humaine, la lutte contre les logiques libérales et pour la transformation sociale, en France et dans le monde ;

 la négociation, après l’établissement d’un rapport de force si nécessaire ;

 la défense de tous les salariés, dont ceux qui ont les situations les plus difficiles (chômage, précarité, bas salaires...) ;

 la démocratie : le travail militant, le débat au sein de l’organisation syndicale et la consultation des adhérents avant toute décision importante, des statuts permettant aux minorités de s’exprimer et d’apparaître comme partie prenante des choix politiques du syndicat. Nous sommes pour une organisation démocratique allant de la base vers le sommet, et non l’inverse ;

 un syndicalisme indépendant des pouvoirs en place, vis à vis de l’état comme des responsables de l’enseignement privé, au seul service de l’intérêt des salariés ;

 un rapprochement réel du statut et des conditions d’exercice des maîtres du privé sous contrat avec nos collègues de l’enseignement public, car nous participons à un même service public de l’éducation.
Nous refusons la concurrence entre les deux secteurs privé et public d’éducation, source d’inégalités pour les jeunes et de précarité pour les personnels ;

 la défense de la laïcité : nous refusons la discrimination sur la base de convictions religieuses, ainsi que tout communautarisme. Le respect de la liberté de conscience de chacun (élèves comme personnels) est pour nous le garant d’une éducation de qualité.

Les résolutions arrêtées lors de notre premier congrès de novembre 2004 :
 Quelle école ?
 Nos revendications

Le 2e congrès ordinaire s’est tenu à Lille en novembre 2007.

Commentaires

  • Je vous découvre à l’occasion des élections CCMA. Je lis que vous voulez vous différencier des autres organisations syndicales,c’est bien ; mais je lis un peu plus loin que vous rassemblez des gens qui se reconnaissent dans des valeurs de gauche ! Quelle originalité dans le paysage syndical français !
    Connaissez-vous beaucoup de salariés, d’enseignants qui vont mettre en avant des valeurs de droite ?
    Je vois que l’on reste encore et toujours dans les vieux clichés selon lesquels les notions de social, d’égalité, de citoyenneté, de progrès,etc... seraient invariablement ancrées à gauche tandis que la droite serait le repère du libéralisme ou de l’exploitation, voire de la richesse.
    Ah ! L’archaîsme a encore de beaux jours devant lui !

    • On ne peut que rappeler les orientations spécifiques du SUNDEP :
       indépendance syndicale par rapport à tous les pouvoirs, ce qui inclut aussi les partis politiques : nous ne sommes la courroie de transmission de personne

       nos valeurs sont effectivement la solidarité, l’égalité, la défense de tous dont les plus fragilisés, la laïcité, la démocratie, la défense des services publics.

      Ces valeurs sont-elles portées par tous les syndicats ?
       dans notre milieu, nous nous distinguons clairement de ceux qui pratiquent un syndicalisme uniquement centré sur le service aux adhérents, qui conduit de fait à une orientation privilégiée en faveur de ceux qui ont le plus. Nous voulons aussi défendre les précaires, les bas salaires, les plus jeunes...

       la défense de la laïcité et de la liberté de conscience nous distingue encore plus sûrement, surtout si on s’intéresse aux actions menées pour lesquelles nous nous retrouvons (malheureusement) seuls...

       le refus de la logique de concurrence, l’unification du système éducatif, et l’objectif de fonctionnarisation des personnels qui en découle ne sont pas non plus portés par tous !

      Positions archaïques ? A votre choix...

      Mais prétendre que la droite française pourrait elle aussi porter des valeurs « d’égalité, de citoyenneté, de progrès social » : 5 ans de cette droite nous auront bien montré qu’il n’en était rien, et qu’au contraire sur tous ces points elle représente un véritable danger.

  • bonjour à tous, juste quelques mots pour rectifier votre article. Les professeurs et les parents des écoles hors contrat sont libres de pensée , autrement dit , on ne nous oblige en rien ; et dans notre pays « démocratique » chacun est libre de penser ce qu’il veut comme le dit l’article 2 de la loi , n’en déplaise à certains. Obliger à la laïcité en invoquant la discrimination n’est-ce pas là déjà une discrimination envers la pensée religieuse ? Vous touchez du doigt le fait que nos écoles hors contrat ont une justification qui permet à chacun de rester « libre » . Soyez tolérant comme vous voulez qu’on le soit pour vous. Vous avez vos opinions, nous avons les nôtres : c’est la grande richesse de la diversité et de la multicultularité. dont vous êtes les chantres .
    enfin , vous dites que les évêques soutiennent les écoles hors contrat catholique, mais malheureusement c’est faux ! aucune école hors contrat de France n’existe par le fait d’un évêque , partout ce sont des initiatives de parents . Monseigneur Cattenoz a été le seul a parler du problème des écoles catholiques mais il n’a pas créer d’école hors contrat . d’ailleurs aucun prètre diocésain n’a d’aumonerie dans ces écoles à part Toulon depuis peu , et ce parceque les évèques ne nous reconnaissent pas .Faute à la pensée unique !
    merci de votre attention et bon vent .